Le didjeridoo est un instrument de musique à vent employé depuis des millénaires par les aborigènes d’Australie. La légende veut qu’un homme préparant un feu, ramassait des branches mortes. L’une d’elles était creusée par les termites. L’homme souffla dans le morceau de bois pour en retirer les insectes. Un son vibratoire et roque se dégagea de l’objet. Le premier didjeridoo était né.
Le didgeridoo est généralement réalisé en eucalyptus évidé ou en bambou, renforcé de lanières pour éviter la fente. L’embouchure est recouverte de cire d’abeille afin de la rendre plus lisse et confortable. Certains didjeridoos peuvent être décorés de points et de lignes évoquant les esprits, les divinités ou les marques des clans d’où ils proviennent.
Pour jouer du didgeridoo, on doit pincer les lèvres afin d’obtenir une vibration. Comme pour une trompette ou un cor de chasse, cette vibration est amplifiée puis expulsée à l’extrémité de l’instrument. La particularité du didgeridoo réside dans le fait qu’on peut lui appliquer la technique du souffle continu, ce qui permet de jouer même lors de l’inspiration. Les cordes vocales peuvent alors servir à prononcer des mots ou pousser des cris pour ajouter une tonalité à la vibration de base.
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Le didjeridoo présenté dans cet article a été inspiré d’un échange avec un musicien adepte de cet instrument, désireux d’acquérir une pièce originale. Il apparait clairement que chaque didjeridoo possède sa note propre. Il faut donc avoir plusieurs instruments pour obtenir une gamme complète. Cela demande une logistique complexe lors des concerts et un encombrement réel dans les déplacements. Nous avons donc opté pour le système du didjeridoo coulissant; plusieurs instruments en un seul et gain de place évident!
« Le verre s’est révélé comme la matière à employer. Deux tubes en verre ayant un jeu de trois millimètres sont insérés l’un dans l’autre. A chaque extrémité une lèvre de verre vient épouser le diamètre du tube opposé. Le cylindre de verre télescopique devient réglable pendant l’utilisation! On obtient alors toute une gamme de sons impossibles à créer avec un instrument traditionnel. Hormis son aspect cassant, le verre a plusieurs avantages: aucune dégradation à l’humidité ou au soleil, facile à nettoyer, deux tubes coulissants rendant l’instrument accordable à volonté. »
Merci à la compagnie GrènDam d’avoir réalisé cette vidéo de présentation. Une musique de Wanaï interprétée avec le didjeridoo coulissant en verre – A retrouver dans la vidéo du mois ou sur le lien: https://www.youtube.com/watch?v=9VCIUhjSVi4
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